FRANÇOISE VIGNET
JOURNAL DE MON TALUS
Avant - dire
Le poème surgit lorsque le temps s'arrête, lorsque le temps n'est plus fraction de la durée, lorsque - en suspens- il s'élargit et nous fait place.
Dés lors, nous voici pris en la beauté du monde, dépouillés de nous-mêmes, comblés d'un rien furtif.
Et l'espace devient chambre haute de l'être.
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Du bas de mon talus, je grimpe.
Me saisit la profusion des chants : gazouillis, bref pépiement, sifflement pluriel, claquement de bec, appel à trois temps ... Mais que se disent les oiseaux!
Et plus haut dans les feuilles, ce bruit de houle sans clapotis - léger balancement sous le vent.
Frémissements ... Au large de l'espace, les cieux sont en partance.
Avril
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